mercredi 18 janvier 2012
Une fois de plus, la nouvelle mise en scène de Krystian Lupa à la Colline ne fera pas l’unanimité : scènes trashs (piqûres d’héroïne, simulation d’un tournage porno…), durée (3h15), absence totale d’intrigue… En effet, comme l’indique le titre, il est surtout question d’attente, ici. Inspirée de la pièce de Lars Noren (Categorie 3.1), le spectacle met en scène un groupe de marginaux qui se croisent dans un parking désaffecté autour de micro-saynètes. Noire, intense, perturbante, violente, cette création parle d’un monde à la dérive, où l’espoir s’étiole. On n’aime ou on n’aime pas, mais difficile dans tous les cas de ne pas s’enthousiasmer pour l’époustouflante direction d’acteurs qui caractérise le travail de Lupa. Chaque comédien entre dans son personnage avec une honnêteté et un engagement criant de vérité. Les secrets de ce travail de jeu sont dévoilés en partie via les vidéos projetés sur grand écran durant la représentation. Ce n’est finalement pas un spectacle, mais une curiosité, une expérience de théâtre.
Jusqu’au 4 Février au Théâtre de la Colline Paris puis tournée à Grenoble du 7 au 11 Février et à Perpignan le 28 et le 29 Février 2012.
Résa 01 44 62 52 52
Crédit photo : E. Carecchio
lundi 9 janvier 2012
Jusqu’au 17 février, des oeuvres inédites d’Arnaud Cohen sont exposées à la galerie Laure Roynette à Paris.
Arnaud Cohen invente des dispositifs constitués d’objets et de mots, volés à la société de consommation et subvertis. Assemblages luxueux en bronze chromé d’objets archétypaux simplement agrandis, collages, ready-mades se servant d’emblèmes mythiques, il arrive avec poésie et perspicacité à dévoiler les méandres économiques et sociaux.
Arnaud Cohen s’inscrit comme artiste post-koonsien : comme Jef Koons, il utilise l’alphabet populaire, mais, et c’est là toute la différence avec son aîné, il se sert de ces lettres pour écrire des mots, des mots qui lui sont propres mais dont le sens est universellement partageable.
Ruins of now, Arnaud Cohen, jusqu’au 17 février 2012, à la Galerie Laure Roynette, 20, rue de Thorigny, Paris.
lundi 12 décembre 2011
L’action se déroule à Rome. Titus, empereur de Rome, aime la reine Bérénice, et en est aimé en retour. Antiochus, le meilleur ami de Titus l’aime également en secret. Titus, parce qu’il est empereur romain ne peut épouser une reine. Il choisit de ne pas mettre en danger sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l’unit à Bérénice et s’en confie à Antiochus. Déchirés, les trois protagonistes finiront par se séparer. Mais est-il vraiment nécessaire de résumer cette célèbre tragédie de Racine ?
Mieux vaut évoquer l’intéressante proposition du metteur en scène Didier Ruiz qui fait de Bérénice le centre de ce qui se joue puisqu’une seule comédienne (formidable Serpentine Teyssier) fait entendre les voix de ces trois personnages principaux. En se concentrant sur l’essentiel, le metteur en scène rend aux alexandrins de Racine toute sa modernité et donne à voir un émouvant portrait de femme revivant sous nos yeux son histoire, ses souffrances, ses désillusions et son amour. Avec une mise en scène minimaliste mais poétique, à travers l’interprétation subtile de la comédienne, le texte vibre en chacun des spectateurs. Tout simplement et sans artifice.
Jeudi 15 Décembre à 19h30 (suivi d’une rencontre avec l’équipe)
Vendredi 16 Décembre à 20h30
Espace 1789
www.espace-1789.com
Saint-Ouen (métro Garibaldi)
Résa 01 40 11 50 23
Tournée : du 16 au 19 Janvier à la Chapelle Grand T à Nantes, le 17 mars au Théâtre Aragon à Tremblay
Plus d’information sur www.lacompagniedeshommes.fr
vendredi 2 décembre 2011
Le livre de Job est peut-être le poème le plus universel et énigmatique de l’Ancien Testament. Mis à l’épreuve par Dieu, plongé dans la plus profonde solitude et confronté aux tourments les plus éprouvants, Job ne se résigne jamais. S’en suit un dialogue constant avec Dieu, où Job affronte la conscience de la souffrance et renouvelle la nature de sa foi. Job est une figure symbolique profondément humaine, dont la lutte transcende les époques, faisant de lui un emblème d’humanité, de justice et d’espérance.
Michael Lonsdale et Richard Martin incarnent sur scène ce texte éternel tout au long d’une tournée française. Adaptée et mise en scène par Serge Sarkissian, la pièce sera jouée pour deux représentations exceptionnelles samedi 3 décembre à 14 heures 30 et dimanche 4 à 19 heures 30 à la Comédie des Champs-Elysées.
Le spectacle sera prolongé d’une rencontre avec le philosophe Fabrice Hadjadj.
Pour en savoir plus : www.comediedeschampselysees.com
dimanche 27 novembre 2011
Tiré d’un fait divers survenu en 1973, cette comédie musicale raconte l’aventure incongrue de huit danseuses, qui, licenciées de différents grands cabarets parisiens pour avoir eu quelques revendications féministes, monte leur propre revue. Le spectacle fait salle comble pendant trois mois et La Sublime Revanche le fait revivre avec plumes, fantaisie, strass et singularité.
Le talentueux Camille Gremser conçoit et réalise la musique et la mise en scène avec des comédiennes engagées, bourrées d’énergie (et pourtant non rompues aux pratiques du music-hall). Malgré certaines longueurs, le public (invité à participer par moment) se laissera facilement emporter par cette ode aux plaisirs de l’artifice (les costumes sont somptueux), aux femmes et à l’humour. Pétillant et léger comme des bulles de champagne.
Vingtième Théâtre
Résa 01 43 66 01 13
Métro Ménilmontant
Jusqu’au 22 Janvier 2012
Du mercredi au samedi et le dimanche en matinée.
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