mardi 26 janvier 2016
Vingt ans après leur première création, les musiciens de la Marmite infernale sont de retour. Cette grande famille - treize musiciens – implantée à Lyon, nous livre ses états d’âme et des bouts de leur imaginaire au gré d’improvisations inspirées… et soignées. Tout comme les costumes qui mobilisent 10 000 épingles à nourrice ! Une production de sons originaux par une tribu d’"hommes orchestres". Et un concert doublement unique, puisqu’une seule représentation parisienne est annoncée avant une tournée hexagonale. Le spectacle "Les Hommes... maintenant" est mis en scène par Jean-Paul Delore.
Plus d’infos : www.arfi.org
Concert le jeudi 18 février à 20h30, à Paris, au Carreau du Temple – 4, rue Eugène Spuller (75003).
mardi 1er décembre 2015
Sébastien Azzopardi (qu’on ne présente plus depuis le succès de Dernier Coup de Ciseaux) et son complice Sacha Danino ont écrit une nouvelle pièce surprenante, frémissante et pleine de rebondissements, La Dame Blanche. Inutile de dévoiler l’intrigue, disons simplement que le jeune policier Malo (Arthur Jugnot) n’aurait jamais dû prendre sa voiture ce soir-là. Ajoutons juste que les seconds rôles sont brillamment interprétés (en particulier celui de la Vieille) et qu’il est rare de sursauter autant au théâtre. Enfin, saluons le théâtre du Palais Royal de sortir des sentiers battus et d’avoir donné les moyens (car oui, en plus de l’atmosphère, il y a des effets spéciaux) à cette troupe fantastique de nous faire peur et plaisir à la fois.
Du mercredi au samedi à 21h, dimanche à 17h et les mardis des vacances scolaires à 21h.
Résa 01 42 97 40 00
Voir en ligne : Théâtre du Palais Royal
vendredi 27 novembre 2015
Dans le sous-sol de la FLAQ, rue de Quincampoix, se joue jusqu’au 16 décembre un Woman Show pétillant et réjouissant. Carla, jupette rouge et chemisier blanc, longs cheveux bruns autour d’une frimousse espiègle et sensuelle, est italienne. Actrice de théâtre et de cinéma, elle est fraîchement débarquée à Paris et rêve, un jour, de monter sur la scène des Césars… Mais avant de remporter la statuette, elle doit d’abord apprivoiser la vie parisienne, ses codes, ainsi que la rocambolesque recherche d’un logement et de petits boulots. Le spectacle de Carla Bianchi se savoure comme un délicieux cocktail à bulles, dans lequel le sens des réalités les plus banales est transfiguré par une bonne dose d’autodérision et une énergie à tout crin.
Carla ou Dell’amore, avec Carla Bianchi, à La FLAQ, Paris – Tous les mercredis jusqu’au 16 décembre - entrée gratuite.
mardi 22 septembre 2015
Sur le plateau nu du théâtre, seul un micro est suspendu au plafond. Une jeune femme brune, petite fille jouant dans sa chambre, ou princesse enfermée dans sa tour, s’amuse avec des robes. Des robes comme des peaux, qu’elle enfile et qui font naître contes et récits.
Des histoires d’amour heureuses et malheureuses, des histoires d’amours perdus à jamais, des histoires où l’amour se pare d’humour au seuil de la vieillesse.
L’actrice Marie Vialle interprète avec grâce le texte de Pascal Quignard. Elle se met elle-même en scène dans ce que l’écrivain décrit comme « des suites de contes, vies rêvées, futures d’une petites fille, ou alors les vies antérieures d’un chaman qui les retraverseraient. »
Elle y raconte la passion de la fille de Charlemagne pour un garde de son père, le deuil sans fin d’une Japonaise abandonnée par son amant. Polymorphe, elle se met soudain à chanter une mélopée sépulcrale, revêt la fourrure d’une vieille reine, croasse son malheur, s’habille de voiles anciens, de soieries d’Asie… Grâce au texte incantatoire et épuré de Pascal Quignard, la conteuse révèle « la part somptueuse, merveilleuse, royale de chaque femme. »
Princesse Vieille Reine, mise en scène et interprétation Marie Vialle. Jusqu’au 27 septembre au Théâtre du Rond-Point.
dimanche 15 mars 2015
Un tueur à gage est-il doué de sensibilité ? L’auteur et metteur en scène Pascale Brun, accompagnée du comédien Thierry Debrune, plonge dans les abîmes psychologiques d’un meurtrier. A découvrir jusqu’au 26 mars au théâtre du gouvernail.
Bien sûr, il y a les circuits balisés, les valeurs sûres et les théâtres consacrés. Mais il se cache aussi des pépites derrières les portes dérobées des petites salles de quartier. C’est le cas de Finissons-en…c’est mieux pour vous.
Seul en scène pendant 70 mn, le comédien Thierry Debrune incarne Léonard, tueur à gage froid et implacable. Il fête ce soir son centième contrat. Installé dans le salon bourgeois de sa victime, il attend tranquillement qu’elle se présente à lui. L’occasion de faire le bilan de son activité macabre en ce soir d’anniversaire sordide. Léonard entame un monologue à grand renfort de whisky. Qui est-il ? Comment est-il devenu ce prédateur à sang froid ? A mesure que s’écoule l’attente fatale, le spectateur découvre un Léonard mort depuis longtemps, semblable aux monstres déshumanisés qui ont fait le succès d’Entretien avec un vampire.
Pascale Brun, auteur et metteur en scène, revendique d’ailleurs l’influence de Vogler et Truby, incontournables script doctors hollywoodiens. Son écriture précise et ciselée explore les méandres d’une psychologie blessée, celle d’un humain ordinaire qui a fait le choix de la pénombre pour panser ses plaies.
Finissons-en… c’est mieux pour vous, tous les jeudis jusqu’au 26 mars 2015 au théâtre du Gouvernail, 5 passage de Thionville, 75019 Paris.